Aymerick s'était trouvé une maison où il passait le plus clair de son temps, avec pour seule compagnie sa solitude. Ce qui, en fin de compte, ne lui déplaisait que très rarement. Il avait regardé la fôret depuis sa veranda. Elle était si... Sombre. Si... Mystèrieuse. Si... Attractive. Le jeune démon, c'était alors décidé à sortir de sa maison avant de se diriger vers cette fôret.
Il avait revêtu une tunique d'un vert émeraude, mettant ainsi sa chevelure d'un blond pâle. Par dessus cette tunique, il avait passé une cape noire dont il avait laissé le capuchon tombé. Il avançait lentement, presque sereinement. De son pas on aurait put croire qu'il ne touchait guère le sol mais qu'il le survolait. Il avait également laissé se longs cheveux lâchés et pendrent à leur guise dans son dos.
Sa cape virevoltait au rythme des pas d'Aymerick. Ses cheveux, quant à eux, étaient par moments soulevés légèrement par un fin courant de vent passant. Il s'arrêta à la lisière de la fôret et la regarda. Il ne la regardait pas d'un oeil inquiet mais bien d'un oeil admiratif, comme un enfant devant un jouet dont il rêvait. Il avait souvent regardé la fôret de sa veranda mais n'avait pas encore mis les pieds dedans.
C'était seulement maintenant, après un an, qu'il allait enfin y pénétrer et ainsi donc découvrir ce qu'il s'y trouvait. Il remonta son capuchon sur sa chevelure et pénétra dans l'imposante masse d'arbres s'offrant à lui. Il regardait où il mettait les pieds car les racines sortant du sol étaient abondantes. Il jettait de temps à autres un regard dans les airs mais n'y voyait que du noir et rien que du noir.
On aurait put facilement dire qu'il faisait toujours nuit dans cette fôret. Elle était tellement sombre qu'il aurait été difficile à un mortel d'y voir sans lumière artificielle. Aymerick, en tant que démon, était habitué à l'obscurité et pouvait donc aisement voir dans le noir. Il s'était, en quelque sorte, approprié le don qu'on les chats : voir dans le noir. Il continua donc d'avancer dans cette fôret sombre.
Il entendit alors, au-dessus de lui, des rapaces. Il tendit l'oreille et reconnut là des corbeaux. Leur chant était assez facile à reconnaître de par son sarcasisme et son sadisme. Aymerick les regarda voler en cercle avant de partir en une même direction. Il décida de les suivre et du presque courir pour ne pas les perdrent de vue. C'est alors que la surprise lui apparut : une clairière calme, reculée, certainement peu connue.
L'endroit idéal pour un peu de tranquilité. Le jeune démon prit place sous un arbre, s'adossant au tronc de celui-ci. Il rabattu son capuchon sur ses yeux avant de les fermer et de se laisser allez à écouter les bruits de la nature.